La retraite progressive : un dispositif simple, aux règles assouplies au fil des réformes. Son atout majeur ? Favoriser le maintien de l’emploi senior et permettre d’opérer en douceur la transition entre vie professionnelle et retraite.
Le décret 2025-681 du 15 juillet 2025, assoupli le dispositif en abaissant de deux ans l’âge minimal pour accéder à la retraite progressive. Les futurs retraités pourront ainsi y accéder dès 60 ans contre 62 aujourd’hui. Ces évolutions ouvrent la voie à une utilisation plus large de la retraite progressive dans la gestion des fins de carrières en entreprise. Faisons le point sur ce dispositif.
Le double avantage de la retraite progressive
La retraite progressive permet au salarié de réduire son temps de travail, tout en percevant une partie de sa pension et en continuant à cumuler des droits supplémentaires à la retraite.
| Pour le salarié | Pour l’employeur |
| De préparer sa retraite en douceur, de conserver une partie de ses revenus d’activité, et de maintenir un lien professionnel et social. | Conserver la motivation de ses salariés seniors |
| Pour ceux ne disposant pas d’une carrière complète, c’est la possibilité de continuer d’acquérir des droits en respectant leur équilibre personnel. | Favoriser la transmission des savoirs et Anticiper les départs et adapter progressivement l’organisation. |
La retraite progressive concourt également à l’équilibre financier des régimes de retraite en différant à la fois le paiement d’une pension complète de plusieurs années et en maintenant le statut de cotisant plus longtemps.
Ce dispositif se distingue d’autres aménagements comme le cumul emploi-retraite, qui concerne les personnes déjà à la retraite, ou encore le temps partiel senior, qui ne donne pas droit à un versement anticipé de la pension.
Retraite progressive : ce que change le décret de 2025
- L’abaissement de l’âge d’accès à 60 ans pour toute nouvelle demande à compter du 1er septembre 2025.
- L’extension du dispositif à tous les régimes. Le décret concerne le régime général, les régimes spéciaux (dont la fonction publique) ainsi que les salariés et non-salariés agricoles, professions libérales et avocat.
Longtemps un dispositif utilisé en marge, la retraite progressive pourrait prendre sa place dans la gestion des fins de carrière en entreprise.
Pour bénéficier de la retraite progressive dès septembre 2025, les conditions d’accès restent inchangées ;
- Avoir au moins 60 ans à la date de la demande.
- Valider minimum 150 trimestres, tous régimes de retraite de base confondus.
- Justifier d’un temps partiel représentant entre 40% et 80% du temps plein.
Ce dernier point est une condition essentielle pour accéder à la retraite progressive, et cette dernière n’est pas automatique. Elle nécessite l’accord de l’employeur, bien qu’il doive désormais être motivé et écrit pour plus de transparence du processus.
La retraite progressive apparaît comme une solution efficace dans la gestion de la pyramide des âges, du transfert des compétences et de l’absentéisme « senior ». C’est un levier RH intéressant pour gérer les fins de carrière avec souplesse.
Quel que soit le contexte de votre entreprise, recourir à la retraite progressive passe par deux étapes importantes :
• Modéliser et chiffrer son impact collectif : elle est d’autant plus efficace qu’elle est appliquée à un ensemble de collaborateurs seniors.
• Fiabiliser les droits retraite des salariés éligibles pour mesurer l’efficacité d’une prolongation d’activité.
FAQ Retraite progressive
1. À quel âge pourra-t-on bénéficier de la retraite progressive à partir de 2025 ?
Dès 60 ans, pour toute demande déposée à partir du 1er septembre 2025.
2. Quelles sont les conditions pour demander la retraite progressive ?
Pour bénéficier du dispositif, il faut :
- Avoir au moins 60 ans,
- Avoir validé 150 trimestres tous régimes confondus,
- Exercer une activité à temps partiel entre 40 % et 80 % du temps plein,
- Et obtenir l’accord écrit et motivé de l’employeur.
3. En quoi la retraite progressive diffère-t-elle du cumul emploi-retraite ?
La retraite progressive concerne les salariés encore en poste ; le cumul emploi-retraite s’adresse aux déjà retraités.
4. Quel est l’intérêt pour l’employeur ?
Elle permet de maintenir les compétences, préparer les remplacements et favoriser la transmission des savoirs.



