La santé mentale est un enjeu majeur de santé publique (plus d’1 français sur 5 selon l’OMS), d’autant plus depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19. Le Gouvernement en a d’ailleurs fait la Grande cause nationale pour 2025.
L’objectif de mon soutien psy
Parmi les mesures déjà existantes, le dispositif « Mon soutien psy » est mis en œuvre depuis avril 2022.
Son objectif :
- Faciliter la mise en place d’un accompagnement psychologique
- Pour les personnes souffrant de troubles psychiques légers à modérés, à partir de 3 ans
- Séances remboursées : 60% par l’assurance maladie / 40% organismes complémentaires
Initialement, pour pouvoir solliciter ce dispositif, le patient devait disposer d’un courrier d’adressage de la part d’un médecin ou d’une sage-femme. Il pouvait ensuite bénéficier au maximum de 8 séances (1 entretien d’évaluation + 7 séances de suivi) auprès d’un psychologue conventionné.
Un assouplissement du dispositif
Afin d’inciter davantage de psychologues à adhérer à ce dispositif, celui-ci a été assoupli depuis le 15 juin 2024. Voici les principales évolutions :
- Suppression de la condition du courrier d’adressage par un médecin ou une sage-femme
- Augmentation des séances (jusqu’à 12 désormais)
- Augmentation du tarif des séances
- Élargissement de la liste des patients éligibles
Un premier bilan
Un communiqué de presse de l’Assurance Maladie publié le 1er avril 2025 permet de donner quelques chiffres et faire un premier bilan :

Le financement de ce dispositif étant en partie pris en charge par les complémentaires santé, son utilisation a donc un impact sur les dépenses de santé. Si pour le moment, son usage est limité, il est de plus en plus utilisé et connu du grand public. L’Assurance Maladie a notamment lancé une campagne d’information le 1er avril 2025, afin de mieux le faire connaître.
En complément de « Mon soutien psy », un remboursement des séances de psychologie peut parfois être prévu dans les contrats au niveau de la garantie dite « Médecine douce ». Ce poste est également de plus en plus sollicité, montrant que la santé mentale est de moins en moins taboue. Ces mesures contribuent plus largement à un repérage anticipé des troubles psychiques.
Sources : Communiqué de presse de l’Assurance Maladie publié le 01/04/2025, rapport du Gouvernement au Parlement évaluant le dispositif « Mon soutien psy » publié le 27/03/2025
Hélène HATTAT