Au premier semestre 2025, les retards de paiement en France atteignent 14,1 jours en moyenne, contre 13,5 jours fin 2024.
Il s’agit de la plus forte dégradation constatée en Europe, un signal préoccupant dans un contexte économique déjà fragilisé par la hausse du BFR et les difficultés de financement.
Ces retards pèsent directement sur la trésorerie des entreprises, augmentent le risque de défaillance et déstabilisent les chaînes de fournisseurs, en particulier pour les PME.
Une détérioration rapide et généralisée
Les statistiques montrent une aggravation dans l’ensemble de l’économie, mais avec des différences marquées entre secteurs.
Secteur privé : des retards en hausse
- 13,3 jours au premier semestre 2025
- contre 12 jours début 2024

Secteur public : les retards les plus élevés
- près de 15 jours en moyenne
- 21 jours dans les hôpitaux
- 25 jours dans les services déconcentrés de l’État

Le secteur public tire la moyenne nationale vers le haut et fragilise particulièrement les prestataires locaux et les TPE.
Des comportements très différents selon la taille d’entreprise
TPE : les plus vertueuses
Les entreprises de moins de 3 salariés affichent des retards inférieurs à 13 jours, malgré une trésorerie souvent plus fragile.
PME : sous pression
Les retards atteignent 15 jours, en hausse :
- pression des grands donneurs d’ordre
- allongement des cycles d’exploitation
- tensions sur les financements courts termes
Grandes entreprises : les plus mauvais payeurs
Les entreprises de plus de 1 000 salariés enregistrent des retards supérieurs à 20 jours.
Leur pouvoir de négociation leur permet d’allonger les délais, au détriment de leurs fournisseurs, parfois critiques pour leur chaîne de valeur.

Comment la France se positionne en Europe ?
La France dépasse légèrement la moyenne européenne (14 jours), mais reste loin derrière les pays les plus performants.
Les pays les plus en retard :
- Portugal : 24 jours
- Italie : 17 jours
- France : 14,1 jours
Les pays les plus rigoureux :
- Pays-Bas : 3 jours
- Belgique : moins de 12 jours

Certains pays montrent qu’une gestion rigoureuse est possible et payante.
Les conséquences économiques : trésorerie, BFR et défaillances
Les retards de paiement ont des impacts directs sur la santé financière des entreprises.
Hausse du Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
Un délai plus long = un cycle d’exploitation plus coûteux à financer.
Tensions de trésorerie
Les PME et TPE, à marge plus faible, sont les plus exposées.
Risque accru de défaillance
Les retards de paiement restent l’un des premiers facteurs d’insolvabilité.
Recours accru au crédit fournisseur
Dans un contexte de croissance faible et de financements plus coûteux, les entreprises utilisent les fournisseurs comme source de trésorerie… au détriment de toute la chaîne.
L’affacturage : une réponse de plus en plus utilisée
Face à la détérioration des délais, l’affacturage s’impose comme une solution efficace pour sécuriser la trésorerie :
- accélération des encaissements
- réduction du risque d’impayés
- stabilisation du BFR
- délégation du recouvrement
En 2025, l’affacturage représente 65 % des accompagnements en assurance-crédit réalisés par Chesneau, un niveau jamais atteint auparavant.
Edouard Bataille
source : Altares, Septembre 2025
FAQ — Retards de paiement 2025
Quels sont les retards de paiement moyens en France en 2025 ?
14,1 jours en moyenne au premier semestre 2025.
Quels secteurs sont les plus touchés ?
Le secteur public, avec des retards pouvant atteindre 25 jours.
Pourquoi les grandes entreprises paient-elles plus tard
Leur pouvoir de négociation leur permet d’imposer des délais plus longs.
Quel est l’impact sur les PME ?
Une hausse du BFR, des tensions de trésorerie et un risque accru de défaillance.
Pourquoi l’affacturage progresse-t-il ?
Parce qu’il sécurise les encaissements et réduit l’impact des retards de paiement.



